jeudi 31 janvier 2008

Courir avec une jambe plus courte que l'autre...

Plusieurs coureurs ont, sans même le savoir, une jambe plus courte que l'autre. Ils deviennent alors plus susceptibles d'avoir des douleurs au niveau du dos, des genoux et des hanches. Dans plusieurs cas, cette disparité passe inaperçue et elle n'occasionne aucune blessure ou douleur.

Cette disparité implique que la jambe la plus longue reçoit un impact supérieur comparativement à la jambe qui est la plus courte. C'est pourquoi, lorsque survient une blessure, elle arrive souvent sur la jambe la plus longue. Une simple disparité de 6 cm est suffisante pour vous affecter et plus le coureur cumulera les kilométrages, plus le risque s'accroît.

Plusieurs solutions s'offrent au coureur. Il peut insérer une talonnette à l'intérieur du soulier. La talonnette rehausse ainsi la jambe la plus courte de telle sorte que le poids du coureur soit repartit également entre les 2 jambes. Règle générale, l'épaisseur de talonnette correspond à la moitié de la disparité entre les 2 jambes. La talonnette doit être installée dans le soulier de la jambe la plus courte. Notons toutefois qu'une talonnette peut rendre inconfortable le soulier de course si la disparité est importante (plus de 12mm). De plus, elle est utile pour ceux qui courent sur les talons. La talonnette n'est pas très efficace lorsque le contact au sol s'effectue sur la plante des pieds.

Il y a également des exercices d'étirement qui permettent de corriger partiellement le problème. Reste toujours une visite chez un chiropraticien qui peut 'rééquilibrer' vos articulations et vos muscles.

Alors si vous avez des douleurs au dos, genou ou hanche, consultez un spécialiste (podiatre, physiothérapeute, chiropraticien, ...) et demandez lui de vérifier si vos jambes sont bien égales.

Mon expérience:

En 2005, je suis aller voir un chiropraticien pour un problème avec mon genou droit. Mon genou devenait douloureux lorsque je pédalais. Après consultations, radiographies et mesures, le chiropraticien m'avise que ma jambe gauche est plus courte de 12mm par rapport à celle de droite. Hey! J’ai 40 ans et je viens juste de le découvrir!

Le chiropraticien m'explique qu'avoir la jambe gauche plus courte augmente l'impact sur ma jambe droite. Ceci ne semble pas m'indisposer lorsque je coure... mais mon genou s'affaiblissait. Lorsque j’embarquais sur mon vélo, le stress engendré par le pédalage provoquait une douleur à mon genou droit. La solution proposée et facile, une talonnette de 7mm, que j'insère dans mon soulier de course en dessous de la semelle intérieure. Voir figure ci-dessous.



En 2007, en visite au salon du vélo, je passe devant le kiosque du Dr. Paquette... Il offre de me 'scanner' la colonne vertébrale gratuitement. J'accepte... et bien sur... ma colonne est déséquilibrée... et il offre le spécial du salon pour une analyse plus poussée avec des radiographies et d'autres mesures. Je prends alors rendez-vous à la clinique solution santé du Dr. Paquette. Outre ma colonne qui est déséquilibrée, j'ai toujours une disparité de longueur entre mes 2 jambes ... bien sur ... mais de 7mm et non de 12mm. Il m'offre de corriger cette disparité en corrigeant le déséquilibre musculaire entre mes 2 jambes. Je retire donc ma talonnette! Yeah!

Après plus d'un an de visite chez le chiropraticien et de nouvelles radiographies. Le verdict tombe. Malgré mes ajustements 'musculaires', il me reste toujours une disparité de 4mm. Le Dr. Paquette me suggère de remettre une petite talonnette et de prendre rendez-vous avec un podiatre. Il me dit également que ma disparité de 4mm n'est pas problématique puisque mon corps reste ajusté. Toutefois, comme je coure de plus en plus, il serait préférable de visiter un podiatre pour être parfaitement bien équilibré.

Par surcroît, je coure, de plus en plus, sur les plantes des pieds et je ne suis pas convaincu qu’une simple talonnette est pour moi une bonne solution. J'ai donc inséré une semelle intérieure d'un autre soulier ayant une épaisseur de 2mm. Je me retrouve donc avec un soulier de course avec 2 semelles intérieures tel que;


Dès mes premières courses, j'ai perçu la différence au niveau du maintien et musculaire. Pendant les premiers jours, j'avais une impression de déséquilibre mais cette impression disparaissait rapide après quelques minutes.

Pour conclure, le fait d'élever mon pied gauche de 2mm a permis de corriger mon style et ma foulée. Ainsi, mes hanches ainsi que mes épaules sont maintenant bien alignées l'une par rapport à l'autre. Elles sont à la même hauteur.

Pour savoir si avez une disparité... vous pouvez toujours aller courir sur un tapis roulant en vous regardant dans un miroir ou tout simplement vous filmer. Regardez la hauteur de vos épaules et de vos hanches. Sont-elles à la même hauteur?

Vous faites du vélo et vous avez une jambe plus courte que l'autre! Veuillez lire mon article Pédaler avec une jambe plus courte!

Pour cliquer sur l'hyper-lien pour consulter tous les autres billets sur la technique de course à pied

dimanche 20 janvier 2008

Courir par grand froid... Hum!

Hum! Courir par grand froid... Hum! Ce n’est vraiment pas mon fort! Je sors les combines, les gants, le cache-cou, la tuque. Je mets 2 à 3 couches d'épaisseurs... et mon coupe-vent. Je suis gonflé à bloc... C'est dimanche... et le dimanche... on coure.

Eh bien, non! Le dimanche, on ne coure pas... quand il fait -15 Celsius et qu'il vente au grand calvaire. Je n’avais même pas parcouru 1 kilomètre que je sentais plus mon nez. J'ai bien mis mon cache-cou sur mon visage... mais... ce n’est pas nécessairement facile de respirer à travers çà. Non, il me faut une cagoule... pas sur! Courir en cagoule... Il ne faudrait pas qu'une police me croise!

Alors, j'ai tout simplement viré de bord... faire du cocooning, bien au chaud, avec les enfants. Un gros chocolat chaud et c'est oublié!

Cette nuit, il nous annonce -25 Celsius... Berk! Pas besoin de vous dire que je ne sortirais probablement pas demain!

Varennes @ 4h00pm, Température -15 Celsius avec un bon vent soufflant sur le fleuve.



Pour finir, pour ceux qui y tiennent vraiment... Voici quelques règles de base du point de vue vestimentaire pour faire face au plus grand froid selon le site http://www.courir.org/truc-sante.html.

vendredi 18 janvier 2008

Technique de course: La base

Après quelques lectures et visites sur plusieurs sites Internet, je me suis vite rendu compte qu'il existe une multitude de techniques de course à pied. La plupart cherche à augmenter l'efficacité du coureur et à amoindrir les risques de blessure. Malgré tout, ces techniques ont une base commune.

Une bonne technique doit s’assurer que le mouvement des bras et des jambes sont fluides, que les pas sont légers et que la respiration du coureur n'est pas forcée. Pour avoir une petite idée... Rien mieux que voir un professionnel courir tel que La technique de course de Ryan Bolton. Remarquez l'aisance et le tronc bien droit.

Mais attention! Un changement de la technique de course à pied se doit d'être progressif et bien échelonné. Il est donc préférable de ne corriger qu'un seul point à la fois afin d'en évaluer les effets sur soi.

Ainsi, ma quête de la 'vérité', voici les points qui reviennent les plus souvent et qui résulte d'une bonne technique de base;
  • Il faut être relaxe, souple et détendus, et le rester. Ceci n'est pas facile lorsque la fatigue nous harcèle. Les mains, bras, jambes, hanches, chevilles doivent être souples pour ne pas dépenser de l'énergie inutilement.
  • La respiration doit être relaxe et profonde. Elle peut être rythmée ou non avec la foulée du coureur.
  • Rester bien droit. La tête, le cou, le dos et les hanches sont sur une même ligne légèrement penché vers l'avant.
  • Le point d’impact au sol doit se faire sous le centre de gravité afin de ne pas être freiné. Il faut essayer de ne pas faire toucher le pied au sol en avant du genou.
  • Ne pas bondir trop haut car la poussée doit servir à avancer, et non, à sauter.
  • Gardez les bras fléchis à 90 degrés et près du corps.
  • Avoir le rythme régulier entre 85 et 90 RPM. Laissez votre corps vous guider afin de trouver votre rythme où vous êtes plus à l'aise.
  • Avoir une foulée ''légère'' et ''silencieuse'' pour atténuer l'impact au sol de vos souliers.
  • Tous les mouvements (bras et jambes) doivent se diriger dans l’axe avant-arrière du coureur. Éviter les mouvements de coté des épaules et de bras.
  • Ah oui! Les pieds bien droits devant. Jeter un regard, de temps en temps, à vos pieds. Non! Alors, il faut corriger. Au début, le coureur sent une certaine tension... mais aprèes quelques sorties... vos pieds s'enligneront d'eux-mêmes.

Vidéos:

J'ai repéré un vidéo fort intéressant qui explique au ralenti, et cela, points par points, la technique de course à pieds. Ce vidéo ne dure que 8 minutes et il est d'une clarté étonnante. Je vous le suggère Better running training tips . Je suis également tombé sur un autre vidéo révélateur qui compare le style de 3 coureurs; Running technique improvement - comparing elite to average. Et comme dernier vidéo... Un vrai délice... Un coureur nous montre au ralenti sa technique, le torse nu sur The Biomechanics of Running. Alors les filles... C'est pas 'sexy' un coureur!

Je vous suggère également un site que j'aime particulièrement; The Science of Sport qui fait le tour de la question, soit la technique de course à pied.

Finalement, voici une liste, malheureusement non exhaustive, des techniques de course à pied trouvées sur l'internet ou dans les livres;

Notez qu'il y a plusieurs articles dans ce blog. Vous pouvez les consulter en cliquant sur l'hyper-lien technique de course à pied.

A+

jeudi 3 janvier 2008

Technique de course: la pose du pied

Il existe multitude façons de courir et chaque individu à sa façon propre à lui de se déplacer. On peut même en déduire la personnalité du coureur juste par son style. Non! Là, je déconne!

L'ingrédient, le plus souvent ignoré, d'un marathon, est la technique du coureur. Plusieurs professionnels proposent leur style afin de maximiser la puissance et l'efficacité de la foulée ou tous simplement de réduire le risque de blessure. Mais attention! Un changement de la technique de course à pied se doit d'être progressif et bien échelonné. Il est préférable de ne corriger qu'un seul point à la fois afin de pouvoir en évaluer les effets sur soi.

La question est en fait de savoir si vous courrez plutôt avec la partie avant (ne parlons pas des orteils) ou arrière du pied. La réponse tient à votre style personnel mais aussi à la vitesse à laquelle vous courrez. Plus vous courrez vite, plus vous aurez tendance à toucher le sol avec la partie avant du pied. Les sprinters courent sur la plante des pieds afin d'avoir la plus grande foulée possible. Mais pour le coureur de fond...

  • Courir sur les talons exerce moins d'effort sur les mollets et les tendons d'Achille. Cette technique améliore l'absorption de choc. Par contre, elle contribue à ralentir le coureur puisque le contact au sol ce fait devant le centre de gravité du coureur. Elle implique également une foulée plus rigide.
  • Courir sur les plantes de pieds exerce moins d'effort sur les genoux et les chevilles. Cette technique augmente la portée de la foulée et elle contribue à une forme plus 'souple' et, par le fait même, à courir plus rapidement. Par contre, les mollets, tendons d'Achille et tibia sont fortement sollicités. Le coureur doit s'étirer, régulièrement, les mollets et tendons pour éviter les blessures.
  • Courir sur le milieu du pied est une solution mitoyenne puisque cette technique implique une bonne absorption du choc sans trop ralentir le coureur. Selon la vitesse de croisière, le coureur fera contact plus ou moins avec le talon ou la plante de pieds. C'est généralement la technique la plus reconnue et pratiquée.

En résumé, c'est le coureur (ou plutôt son corps) qui décide... où il est le plus à l'aise. Pour courir plus vite, le coureur va augmenter instinctivement la longueur de la foulée et non la fréquence des enjambées ce qui entraînera que le pied touchera de plus en plus le sol avec la partie avant du pied.

Fait intéressant, si un coureur veut 'préserver' ses genoux et/ou ses chevilles, il peut courir légèrement sur les plantes. Et s'il veut 'préserver' ces mollets et ces tendons d'Achille, il peut courir légèrement sur les talons.

Pour en savoir plus, je suggère de s'attarder sur nos vieux souliers... et plus spécifiquement... sur nos vieilles semelles...

Cette image illustre l'usure de la semelle selon le type de coureur soit, dans l'ordre; normal, pronateur, supinateur, sesamoisditis et affaissement de l'arche métatarsien. Pour plus de détails, voir podologie et Type de foulée.



Lorsque je regarde la semelle de mes souliers de course de l'année passée (Asics GT-2120 ayant plus de 1200km), l'usure est situé principalement dans la partie avant du pied, beaucoup plus près de la plante que du centre de l'arche du pied. Les zones en bleu foncé correspondent à zones légèrement usées. Les zones en cyan correspondent aux zones usées et les rouges sont les zones très usées. De plus, je courais un peu en 'pingouin' surtout le pied droit... À cette époque, ma jambe droite était plus longue que ma gauche de 8mm ceci explique, en partie, que l'usure de la semelle droite est plus prononcé.



Maintenant, lorsque je regarde la semelle de mes souliers actuels (Kayano 13 ayant 500km) ... Je constate que l'usure est principalement sur la partie avant du pied. Le point de contact avec le sol semble être sous mes plantes relativement au centre. Notez que l'usure entre les 2 pieds est plus égale... c'est grâce, en partie, au Dr. Pascal Paquet (Chiropraticien) qui a corrigé cette inégalité. J'ai également travaillé sur ma technique et je m'efforce pour avoir les pieds bien droit lorsque je coure.



Hum! Est-ce que nos vieux souliers sont encore utiles? Et que disent vos semelles? Comment courez-vous?

Pour plus d'informations, voir les sites Foot strike et La foulée.

Pour cliquer sur l'hyper-lien pour consulter tous les autres billets sur la technique de course à pied

mardi 1 janvier 2008

Livres intéressants pour duathlète

La pratique de la course à pieds et du vélo m'a apporté beaucoup... au niveau de la condition physique et du sentiment de surpassement de soi tel que le fameux 'runner high' suivant une compétition... toujours plaisant!

Malheureusement, la pratique de la course amène également des petits inconvénients tel que les blessures aux pieds, genoux et jambes. Ceci m'a poussé à me renseigner davantage, tant sur l'aspect physiologique du sport, mais également sur le domaine de la nutrition et des techniques de course.

J'ai, donc depuis ces 3 dernières années lu plusieurs livres. Alors, voici une première ébauche concernant mes livres 'préférés'. Je compléterai plus tard cette liste au fur et à mesure... Notez que je suis toujours à la fue de nouveaux livres... alors si vous avez des suggestions... pas de gêne!




Cycling Nutrition, Physiology, and Injury Prevention and Treatment by Arnie Baker
Probablement, l'un de mes livres de 'chevet' préféré. Ce livre couvre bien l'aspect physiologique du cycliste. Arnie Baker est un médecin qui pratique cycliste. Il présente les principaux aspects concernant la nutrition et la physiologie du cycliste. Il couvre également les blessures autant au niveau de la prévention qu'au traitement. Certains astuces et configurations de vélo sont également intéressantes.





The Runners' Repair Manual: A Complete Program for Diagnosing and Treating Your Foot, Leg and Back Problems by Dr. Murray F. Weisenfeld Programme complet pour le coureur afin de diagnostiquer et traiter ses blessures aux pieds, jambes et le dos. Pas très récent comme livre mais parfait pour le coureur qui n'en finit pas d'avoir des petits bobos (comme moi, par exemple).





Chris Carmichael's Food For Fitness: Eat Right To Train Right
Une approche intéressante sur la nutrition pour les gens actif où les aliments sont des carburants pour l'organisme. Ce livre suggère une diète basé principalement sur les hydrocarbures (sucre) et les protéines qui tient compte des périodes et cycles d'entraînement. L'auteur ajoute quelques trucs intéressants qui permettent de maximiser les performances lors des compétitions.





The New Competitive Runner's Handbook par Pete Schuder
Plan d'entraînement simple et spécifique selon la distance du parcours (1mile, 5k, 10k, 42k) et le niveau du coureur (novice, intermédiaire, avancé et expert). Ce livre permet de bien évaluer son niveau, et par la suite, d'établir les vitesses d'entraînement ainsi que les distances. De plus, il nous donne quelques trucs et stratégies pour les compétitions; soit avant, pendant et après la course.





ChiRunning par Danny Breyer
Ce livre propose une façon 'zen' de courir afin de réduire les risques de blessures. Le rêve quoi... pouvoir courir de grandes distances sans effort et sans être 'racké' le lendemain. Évidemment, c'est pas aussi 'beau' que ça, mais, la technique proposée dans ce livre augmente la 'fluidité' et l'efficacité du mouvement du coureur. Elle diminue également l'impact sur les pieds et les genoux car le haut du corps (tête et épaule) restent pratiquement à la même hauteur (pas de rebond) . Par contre, cette technique perd un peu de son efficacité à fur et mesure que l'on augmente la vitesse de croisière. Néanmoins, j'ai passablement modifié ma technique de course afin d'incorporer certaines facette du chi-running... tel que le 'body-sensing' et la relaxation.





The Cyclist's Training Bible
La base pour tous cycliste pour un entrainement sérieux... L'auteur prconise de faire une bonne évaluation de ces forces et faiblesses pour ensuite mieux cibler et corriger nos faiblesses. L'auteur prconise également la périodisation de l'entrainement selon les saisons.





J'ai également lu les livres suivants, mais je les juge moins intéressants;


  • Triathlon swimming made easy par Terry Laughlin

  • Triathlon 101 par John Mora

  • The ultimate ride par Chris Carmicheal
  • Triathlon training in 4 hours a week par Eric Harr
  • Runner's world guide to injury prevention par Dagny Scott Barrios

Bon... le temps me manque... je vais décrire ces livres bientôt...

A+